Introduction et objectifs de l'atlas
Une planification durable des systèmes d'exploitation des terres est urgente au Niger et au Benin. Elle nécessite la mise en place d'une base de données valide sur les ressources naturelles comme sur l'environnement économique. L' "Atlas des ressources naturelles et agronomiques du Niger et du Bénin" tente de résumer les données spatiales concernant ces sujets, collectées au cours des 15 années d'existence fructueuse du Programme spécial de recherche de l'Université de Hohenheim en Afrique de l'Ouest. Toutefois, nous réalisons très bien que notre groupe ne peut traiter tous les sujets pertinents. Nous envisageons donc l'atlas comme la base d'un développement ultérieur intégrant les idées d'autres chercheurs.La création de cet atlas suppose un processus interactif au sein d'une équipe pluridisciplinaire. En créant une version internet de l'atlas, de nouvelles possibilités se sont dessinées pour construire un outil scientifique à partir de ce support. Une version imprimée de l'atlas est condamnée à demeurer statique. En effet, le travail effectué sur les données présentées s'arrête dès que l'atlas est en cours de publication. Alors que la version internet offre la possibilité d'une mise à jour constante à l'intérieur comme à l'extérieur de l'équipe de travail, permettant par là à l'atlas d'être un outil ouvert et en développement.
Pour ce qui est de la validité des données, il est nécessaire de préciser que la plupart des données ayant trait à l'environnement naturel ont une 'durée de vie' plus longue que les données portant sur le domaine économique. Cependant ces données peuvent être traitées dans un atlas unique si une mise à jour régulière est assurée.
Afin de respecter cette vision des choses, certaines conditions préalables doivent être remplies:
a) Les utilisateurs doivent avoir un accès gratuit à toutes les données liées aux cartes.
b) Les méthodes et algorithmes doivent être présentés.
c) Un comité éditorial doit superviser les mises à jour.
Les deux premières conditions supposent une certaine structure de l'atlas comprenant un commentaire et une base de données accessible gratuitement. La condition c nécessite de la main-d'oeuvre et a entraîné la décision de rechercher des partenaires au Niger et au Benin qui prendront cette tâche en charge, dès que l'atlas sera mis en place. Seule cette collaboration étroite avec la recherche dans les pays considérés garantira un impact suffisant. Toutefois, nous sommes conscients du fait qu'Internet ne soit pas facile d'accès pour les agents de développement, et une version de l'atlas sera donc disponible sur CD-ROM.
Nous souhaitons encourager tous les chercheurs travaillant sur les données agronomiques spatiales au Niger et au Bénin à prendre part à cette expérience passionnante afin de contribuer au développement solide de ces pays.
Sincèrement,
K. Stahr et L. Herrmann